Elite Connexion, l’agence matrimoniale haut de gamme de Guerda de Haan, vise un public aisé. Implantée à Bordeaux depuis six ans, elle voit son activité décoller au gré des déconfinements. «C’est de la folie, je n’arrête pas!», lance Guerda de Haan, avant de monter dans le TGV, direction Paris, où son agence officie depuis 2006. Jamais elle n’avait enregistré «un tel chiffre d’affaires au mois d’avril». Bilan de l’année: un tiers de clients gagnés, deux conseillers embauchés pour former une équipe de cinq, face à un rythme «impossible à suivre, sinon».
À Bordeaux, deux agences matrimoniales plus accessibles financièrement font le même constat. Chez Véronique De Val, conseillère indépendante, la liste des adhérents a grossi de 40 %. Valérie Maury et Richard Mauvoisin, de l’agence Unicentre, en refusent faute de temps. Ils s’occupent de 300 à 400 clients par an.
Les 30-45 ans ont plus déposé de dossiers que les autres tranches d’âge. Les confinements successifs ont pu accroître le sentiment de solitude.
Le confinement a été un déclic pour ces célibataires. << beaucoup s’inscrivent, car ils ont mesuré la solitude >> pendant la confinement, analyse Véronique De Val. Christophe, 39 ans confirme. Il y a près d’un an, ce bordelais, a signé un forfait classique , autour d’un millier d’euros dans un agence matrimoniale . Employé dans l’informatique, il passe ses journée 100% télétravail .: << éteindre la lumière le soir est s’apercevoir qu’on est seul à la maison, ça pèse.>> La famille n’habite pas loin , les amis avec qui faire des soirées <<dans le respect du couvre feu >>, non plus. Mais avec des sorties moins fréquentes , la solitude devient lourde , l’envie de rencontrer quelqu’un << pour partager >> , devient plus pressante…Voir plus
Par Juliette Chaignon
Publié sur le figaro le 13/05/2021 à 20:16, mis à jour le 15/05/2021 à 13:56